E-mail en pleine conscience — Rédiger comme une machine.
Incroyable.
Je viens d’assister à une scène violente il y a 5 minutes.
Et j’en ai tiré une grosse leçon de vie… en copywriting.
Je vais la partager avec vous.
Mais avant, laissez-moi vous mettre dans le contexte.
En mal d’inspiration…
Je pars en “balade brainstorming” en quête d’un sujet d’e-mail.
Que dire ? Comment tourner le concept ? Et le titre ?
Alors que je suis perdu dans mes pensées…
…J’entends une sirène.
Et si je parlais de…
!!!
…à ce moment je lève les yeux, et là…
Misère !
…Une voiture de police qui fonce droit sur moi.
Bordel, je suis sur la route ! Elle va passer au rouge !
Je fais un bond en arrière digne de Spider-Man et manque de me faire renverser.
Ébranlé, je continue mon chemin…
J’étais loin de me douter que l’aventure ne faisait que commencer.
La voiture est là… en travers de la route.
Un des trois policiers tient fermement le bras d’un homme.
Pendant ce temps, une policière appelle des renforts à la radio.
L’autre policière essaie de calmer la mère et la copine du prévenu (je crois que c’est comme ça qu’on dit).
La situation s’envenime.
La mère devient hystérique.
Et balance une droite à la policière.
Est-ce qu’il faut jouer au héros dans ces cas de figure ?
On a tendance à accuser : “pourquoi il n’est pas intervenu ?”
Je te confirme que dans ce genre de moment, on songe plutôt : “vu mon gabarit, c’est pas une grande idée… et s’il avait un couteau ? D’ailleurs je suis pas préparé pour ça…”
Je reste à bonne distance, par sagesse ou faiblesse… je ne saurais trop dire…
Les imbéciles filment la scène aussi.
De nouvelles patrouilles de police arrivent rapidement…
Une autre policière sort du véhicule et calme le jeu en quelques mots (le pouvoir des mots dans tout son art).
Ils reprennent le contrôle de la situation en quelques minutes.
Et embarquent finalement toute la famille dans le panier à salade.
Je rentre chez moi. Ouf !
Et me voici devant mon ordinateur à t’écrire cet e-mail, encore tremblant…
L’image de cette policière tourne encore dans ma tête…
D’un côté elle maîtrise calmement un forcené…
…pendant que moi je stresse devant une bête page blanche.
Si cette policière avait perdu son sang-froid, elle n’aurait pas pu contrôler la situation.
À l’écrit, c’est pareil.
Et plus tu restes bloqué dans cette situation, plus tu angoisses. C’est un cercle vicieux.
C’est intéressant de noter que le syndrome de la page blanche, c’est pas un manque de créativité… mais de sérénité.
Encore une fois, c’est pareil dans une conversation avec quelqu’un qui nous plait. On bloque, on stresse et on ne sait plus quoi dire. Rien à voir avec l’inspiration.
On se met un stress de malade.
Mais quand on y réfléchit, ça n’a pas vraiment de sens.
Nous ne sommes pas devant des gens qui peuvent nous mettre un coup de poing.
Personne qui ne nous met la pression.
Personne ne nous filme.
Personne ne nous regarde.
Si on ne trouve pas les mots, ce n’est pas grave.
Nous sommes en totale sécurité devant notre ordinateur.
Alors pourquoi tout ce stress ?
Ce stress, à mon avis il vient de la pression qu’on se met sur les épaules.
Vous voulez tellement bien faire, que ça vous paralyse.
Comment se relaxer pour se mettre à écrire ?
Cette policière m’inspire.
Elle a su se calmer et calmer tout le monde en trouvant les mots justes.
Nous pouvons nous en inspirer.
Lorsque je l’ai vue, elle m’a fait immédiatement penser à Eugene Schwartz.
Vous savez, je n’arrête pas de vous en parler.
Il s’agit du copywriter le mieux payé de son époque.
Schwartz a trouvé une technique pour se relaxer et trouver les mots tout comme cette policière.
La technique de Schwartz pour se relaxer et écrire comme une machine.
Avant d’écrire un mot, il se conditionne mentalement.
Voici sa méthode et ses mots pour vous l’expliquer :
“Quand vous êtes devant votre page de vente, vous n’essayez pas d’écrire un texte merveilleux.
Vous ne cherchez pas à devenir millionnaire.
Vous n’avez qu’un objectif, celui de remplir de mots la page qui est devant vous.
Tout ce que vous savez, c’est que vous devez écrire un texte.
Vous n’avez aucune responsabilité envers votre client, le texte, le marché, vous-même et votre avenir.
Vous voulez juste écrire un texte”.
En gros, prenez du recul.
Il s’agit juste d’écrire.
Vous pouvez le faire.
Perso, cette technique m’a bien aidé pour vous écrire cet email et ceux de la semaine dernière aussi.
Essayez-la la prochaine fois que vous sentirez l’angoisse de la page blanche monter.
Et dites-moi si ça a marché pour vous.
Francisco