#19 – Vendre sans forcer : les vraies règles du closing
Introduction
Arrête tout, tu n’as pas besoin de mieux vendre, tu as besoin de mieux faire acheter.
Si tes DMs restent polis, si tes appels se terminent sans suite, si tes lancements s’essoufflent, le problème n’est pas ton offre, c’est ta mécanique de confiance.
Dans cet épisode, je t’amène dans l’atelier d’Adel Hammoumi, 15 ans de vente B2B, Oracle, Salesforce, Smartsheet, un gars qui convertit sans forcer.
On décortique ce qui te rapporte vraiment, des clients réguliers, sans pression, sans scripts récités, avec une méthode simple, humaine, mesurable.
Ce que tu vas gagner, concrètement, pour ton business d’infopreneur,
plus de rendez-vous en moins d’appels, des messages qui ouvrent des conversations, pas des portes fermées, un cycle de vente plus court, donc plus de cash plus vite,
des frameworks actionnables pour qualifier, prioriser, closer, BANT, MEDDIC, Challenger,
une stratégie referral qui tombe sans quémander,
et surtout, une réputation qui vend pour toi, longtemps.
Si tu veux cesser de pousser, et commencer à attirer, cet épisode est pour toi.
Chapitrage de l’épisode
00:00 – Pourquoi Alexandre m’a recommandé Adel
00:50 – Le parcours d’un ingénieur devenu vendeur
02:20 – Le déclic : quitter la France pour tout recommencer
05:00 – L’importance de suivre son instinct (et pas les conseils moyens)
07:40 – Comment une décision de 100 € a changé sa vie
10:00 – Les premières erreurs en vente
11:30 – Le pouvoir du cold calling et comment il t’endurcit
12:45 – La clé du succès : parler du client, pas de soi
15:00 – Le ratio d’appels et les chiffres à suivre pour progresser
18:40 – “Eat the frog” : attaquer les tâches difficiles en premier
20:10 – Les frameworks BANT & MEDDIC expliqués simplement
25:30 – Le Challenger Sale : enseigner, personnaliser, contrôler
28:30 – Comment structurer et prioriser sa liste de prospects
33:00 – Les méthodes concrètes pour générer des leads
36:00 – L’astuce d’Alex Hormozi pour décrocher ses premiers clients
37:40 – Organisation et discipline d’un bon vendeur
41:00 – Créer la relation dès le premier contact
43:00 – Les 7 interactions nécessaires avant une vente
47:00 – Pourquoi raccourcir son cycle de vente est vital
50:00 – Les plus grandes erreurs qui détruisent la confiance
53:00 – Pourquoi la vente est avant tout émotionnelle
57:30 – L’honnêteté comme moteur de la réputation et de la croissance
01:01:00 – Comment est rémunéré un bon commercial
01:04:00 – La clé pour durer : être un tacticien, pas un baratineur
01:06:00 – Le salaire et le vrai chemin pour devenir excellent en vente

Vendre sans forcer : les vraies règles du closing — Adel Hammoumi (Salesforece et Oracle)
Quand on parle de vente, beaucoup imaginent encore le vendeur qui force, qui insiste, qui manipule.
Mais dans cet épisode, Adel Hammoumi prouve que la vente, la vraie, repose sur autre chose : la confiance, la préparation et la discipline.
Avec 15 ans d’expérience dans des entreprises comme Oracle, Salesforce ou Smartsheet, Adel a gravi tous les échelons. D’ingénieur mécanique à directeur commercial international, il a compris une chose essentielle : on ne vend jamais un produit, on vend une relation.
De l’ingénierie à la vente : un pari risqué devenu une vocation
À 24 ans, Adel quitte la France sans argent ni plan précis pour tenter sa chance en Irlande.
En France, ses candidatures restaient sans réponse. En Irlande, vingt jours après son arrivée, il décroche son premier CDI.
Ce saut dans le vide change tout. Il découvre la vente B2B, un métier qu’il n’avait jamais envisagé, mais qui allait révéler son goût pour la stratégie, la psychologie et le relationnel.
Sa première leçon : le courage de se remettre en question ouvre plus de portes que les diplômes.
Les premières années : apprendre à encaisser les “non”
Adel commence par du cold calling pur et dur.
Pas d’e-mails automatisés, pas de CRM sophistiqué. Seulement un téléphone, des listes, et la persévérance.
Chaque refus forge le caractère. Chaque erreur affine le discours.
Et très vite, il comprend que la clé n’est pas de convaincre, mais de provoquer la curiosité.
« La première erreur des débutants, c’est de parler d’eux. Il faut parler du client, de ses problèmes, de ses résultats. Pas du produit. »
C’est ce qu’il appelle la règle du “What’s in it for me”. Tant que ton interlocuteur ne voit pas ce qu’il a à gagner, il ne t’écoute pas.
La méthode derrière la vente : structure et discipline
Adel n’improvise rien. Derrière chaque appel se cache une méthodologie claire :
BANT (Budget, Authority, Need, Timeline)
MEDDIC (Metrics, Economic Buyer, Decision Criteria, Decision Process, Identified Pain, Champion)
Challenger Sale (Teach, Tailor, Take Control)
Ces frameworks permettent d’analyser une opportunité, de poser les bonnes questions et surtout, de garder le contrôle de la conversation.
Mais attention : “contrôle” ne veut pas dire manipulation.
« Prendre le contrôle, c’est savoir où tu veux aller, tout en respectant ton client. »
Le cold calling : le test ultime de la confiance
Pour Adel, appeler à froid reste la meilleure école.
Il le fait chaque matin, parce que c’est le moment où l’esprit est le plus clair. Il appelle ça la méthode “Eat the frog” : attaquer d’abord les tâches les plus difficiles.
Et il ne cherche pas à vendre dès le premier appel. Son objectif est simple :
-
Créer une opportunité
-
Apprendre quelque chose sur l’industrie
-
Obtenir un “referral” (une mise en contact)
Même si 60 % des appels n’aboutissent pas, la régularité finit toujours par payer.
Les secrets d’un bon vendeur
Selon Adel, trois éléments distinguent un vendeur moyen d’un top performer :
-
La préparation : avant chaque appel, il se renseigne sur le client, son marché, ses concurrents.
-
L’authenticité : il ne récite pas un script, il crée une conversation.
-
Le suivi : il envoie un récapitulatif personnalisé dans les deux heures qui suivent l’appel.
La rigueur est non négociable. « Un vendeur qui ne suit pas ses promesses détruit sa crédibilité. La confiance se gagne sur la cohérence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. »
Pourquoi la vente est avant tout émotionnelle
Adel insiste : on achète rarement un produit, on achète une personne.
Même dans le B2B, les décisions sont émotionnelles avant d’être rationnelles.
Les arguments logiques — prix, caractéristiques, fonctionnalités — ne viennent qu’après pour valider une décision déjà prise par instinct.
Et c’est là que beaucoup se trompent : ils pensent qu’il faut convaincre.
Alors qu’il faut rassurer.
La confiance comme levier de croissance
La réputation d’un vendeur se construit sur la fiabilité.
Promettre moins, délivrer plus.
Et ne jamais mentir, même quand c’est tentant.
« Si ton produit n’est pas le meilleur pour ton client, dis-le. L’honnêteté crée la confiance. Et la confiance crée la vente. »
C’est une philosophie à contre-courant de la “vente agressive” encore trop répandue.
Mais c’est précisément ce qui explique pourquoi les meilleurs vendeurs ne vendent jamais qu’une fois : leurs clients reviennent.
Vendre moins, mais mieux
Adel applique la loi de Pareto à la vente :
20 % des clients génèrent 80 % du chiffre d’affaires.
Mieux vaut donc servir 20 % de clients de manière exceptionnelle que de chercher à tout prix à convaincre tout le monde.
C’est une approche long terme, rentable, durable.
Et c’est celle qui manque le plus dans l’infopreneuriat.
La vente, un art de constance
Pour finir, Adel résume sa philosophie simplement :
« La vente, c’est tous les jours se remettre en question. Étudier, tester, corriger, recommencer. »
Un bon vendeur n’est pas celui qui parle le mieux, c’est celui qui écoute, observe, et exécute avec discipline.
Et c’est exactement ce que les infopreneurs oublient trop souvent :
le succès ne vient pas d’un lancement, mais d’un système relationnel entretenu jour après jour.
Ce qu’il faut retenir
La vente, ce n’est pas convaincre, c’est comprendre.
L’authenticité est un avantage concurrentiel.
La confiance se bâtit dans les détails : le suivi, la parole tenue, la constance.
Le court terme ruine la réputation. Le long terme crée la richesse.
Si tu veux vendre plus sans forcer, commence par appliquer cette règle simple :
ne cherche pas à fermer une vente, cherche à ouvrir une relation.
Francisco Teixeira

Références de l’épisode :
Écouter épisode précédent

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